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Un monde de crobard
6 mars 2008

Billet à huit pattes

Elle est arrivée chez moi il y a cinq mois de son Sud natal, grâce à l'association d'Eric, et à l'entremise de Flanelle, qui m'a fait découvrir leur action. Les débuts furent difficiles, décourageants parfois. Je ne la voyais pas évoluer, je ne la voyais pas heureuse. Souvent, je ne la voyais pas du tout, d'ailleurs : elle a passé les premières semaines terrée sous le bac de la douche, puis sous mon clic-clac, laissé en permanence en position "lit" pour lui offrir cet abri dont elle avait besoin. Il y a eu des larmes, beaucoup, de peine et d'impuissance souvent, de pure félicité parfois, quand elle venait s'offrir à ma main pour quelques câlins, et me faisait le cadeau de ses ronronnements...

Et puis, petit à petit, elle s'est apprivoisée, s'est enhardie. Elle a accepté de sortir des abris que je lui avais ménagés. Elle a cessé de détaler systématiquement dès que je bougeais. Elle m'a regardée, assise, attentive, pendant que je lisais ou que j'écrivais. Elle s'est laissée prendre en photo, complaisamment. Je l'ai parfois laissée, le temps d'un week-end, et si la voisine qui venait alors s'occuper d'elle n'a jamais réussi à la voir, elle n'a pas semblé me tenir rigueur de ces absences, revenant graviter dans mon orbite dès mon retour.

Elle cherche désormais ouvertement la compagnie et les câlins ; joue et fait sa folle ; dort sur le lit ; râle quand je la fais attendre un peu trop longtemps ses croquettes ; s'endort sur le fauteuil ou contre le radiateur pendant que je lis, surfe ou tricote sur le canapé ; ne se cache plus systématiquement dès que quelqu'un d'autre rentre dans l'appartement ; se rappelle à mon bon souvenir, le matin, à l'heure de notre petit rituel : un petit morceau de ma tartine, avec lequel elle joue, longuement, sous l'oeil navré de M. Chien, qui ne comprend pas qu'on puisse ainsi traiter de la bonne nourriture...

Alors non, elle ne saute pas sur les genoux pour venir chercher de l'attention ou des câlins, ne se frotte pas contre mes jambes, reste craintive, et il est fort possible qu'elle ne change jamais. Et si parfois ça me frustre, parce que j'oublie qu'elle est un chat, et que c'est à moi de me plier à ses humeurs câlines ou solitaires, au fond, je m'en contre-fiche. Je l'aime. Comme elle est. Avec son caractère de crobard, qui ne dépareille ainsi pas la famille ! ;-)

Cachée derrière les rideaux, 21 janvier 2008

Chahut sur le tapis, 03 février 2008

Sieste contre le radiateur, 09 février 2008

Câlins effrénés, 05 mars 2008

(Et la cohabitation avec M. Chien, me direz-vous ? Certaines images valent tous les mots...)

J'voudrais bien... mais j'ose point... - 26 février 2008

Concerto pour deux dormeurs, 26 février 2008

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Commentaires
L
Eric : pourquoi t'excuser ? Ces larmes du passé, on savait toi comme moi qu'il y avait de bonnes chances que je les connaisse. Je suis heureuse, puisqu'elles n'ont pas toujours été tristes. Et regarde ma récompense aujourd'hui ! Elle vaut largement ces quelques moments de doute...<br /> Telle : on y croit ! :-)<br /> Morena : merci pour ta visite ! Je suis tombée sous le charme de tes photos - vraiment... (Sinon, l'incitation de Cécile n'aurait pas suffi à me faire voter pour toi, d'ailleurs.) Vive Bloglines, qui me permettra de te suivre !
M
Bonsoir... J'arrive de chez Cécile.... Un passage en battement d'aile pour vite vite te remercier de ton vote...<br /> Je vais aller me remettre de mes émotions et reviendrai papilloner par ici... Merci, merci.
T
Tiens bon, il te reste très peu de temps. Ca va bouger !
E
Pardon pour les larmes versées... et merci pour celle que tu viens de me faire verser...merci surtout de lui avoir permis de se RECONSTRUIRE...
L
Telle : je n'ai malheureusement pas vu ce film, qui était pourtant sur ma liste. Je n'étais pas dispo quand il passait dans une salle à proximité de chez moi ; quand je l'ai été, il ne passait plus que loin, trop loin pour que j'aie le courage de m'y rendre.<br /> Vais-je mieux ? Je m'oublie dans des divertissements plus ou moins intéressants, à l'issue desquels la réalité finit toujours par me rattraper. Il est 22h50, je viens de reprendre pied dans ce monde-ci, qui est devenu tout gris quand j'ai réalisé qu'il était l'heure d'aller me coucher, parce que demain, je "travaille"... La perspective du retour au bureau, le retour du gris. Mmmmh.... serait-ce un signe que c'est dans ce domaine-là qu'il faut que je fasse bouger les choses, par le plus grand des z'hasards ?!??... ;-)
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