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Un monde de crobard

11 mars 2009

Tourner la page

J'ai redonné à ce blog son titre initial. Et décidé qu'il s'arrêterait là.

Elle avait raison, qui m'écrivait, peu après la naissance de l'Acrobate, que le titre de mon blog ne lui semblait plus très vrai, qu'il évoquait pour elle quelque chose de sombre.
Le crobard a fait peau neuve en donnant la vie, et je me sens désormais plus à l'aise dans ma peau de hérissonne.

Alors j'ai exporté les billets postés depuis la fin décembre (vos commentaires ont malheureusement dû rester derrière, et c'est essentiellement pour cela que je n'effacerai pas ces mêmes billets ici), et j'ai emménagé dans un nouveau terrier.

Qui m'aime me suive !!

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5 mars 2009

La douleur d'être mère

Nous avions espéré les semer en quittant Paris. Nous avions rêvé que, comme la chatte, elles ne se sentiraient bien que dans cet appartement familier, et qu'elles préfèreraient nous y attendre.
Nous nous étions trompés.
Elles nous ont accompagnés. Et l'air de la province a semblé leur réussir.

Depuis dix jours, nous regardons avec désespoir l'Acrobate se tordre et hurler sa douleur, plusieurs fois par jour, dans un sinistre ballet qui nous laisse tous trois épuisés, chancelants.
Il a à nouveau fallu composer avec les conseils et les remarques des uns et des autres, de ceux à qui il est difficile de dire certain mot attribué à Cambronne parce qu'ils sont trop proches, parce que la morale occidentale veut qu'on leur doive le respect, en toutes circonstances.
Il a à nouveau fallu puiser dans nos réserves de patience et d'énergie, jusqu'à des niveaux insoupçonnés, pour faire face de notre mieux aux crises, diurnes et nocturnes.
Et quand la situation est devenu par trop insoutenable, il a fallu retenir de son mieux ses larmes pour appeler le pédiatre parisien, celui qui, par chance, était de garde ce samedi-là, et noter le traitement recommandé.

Cela n'aura pas suffi.

Lundi matin, après une nuit de cauchemar, une gentille secrétaire médicale m'a dit, "venez pour 17 heures. Le carnet de rendez-vous est plein, mais je vous ferai recevoir". Deux cent cinquante kilomètres et un voyage épique plus tard, c'est un Acrobate gazouillant qui a été examiné par une toute aussi gentille doctoresse. Bébé en pleine forme, aucune malformation décelable, aucun problème particulier à signaler... sinon de très sévères coliques du nourrisson. Rien à faire d'autre qu'attendre, et essayer de le soulager un peu en continuant à nous en occuper comme nous le faisions, et en lui administrant le traitement indiqué par le pédiatre.

Mais la bataille a fait des dommages collatéraux. Si l'Amoureux est fatigué, exténué, sa Hérissonne est quant à elle lessivée, littéralement épuisée.

Et hier soir, après une journée passée à voir le petit Acrobate s'énerver à chaque tétée et crier son insatisfaction de ne pas trouver à cette source qu'il croyait intarissable la nourriture qu'il y cherchait, après une douche, accroupie au fond de la baignoire à pleurer toutes les larmes de mon corps de peine et de fatigue et de frustration et de culpabilité, hier soir, je me suis résolue à rappeler la gentille doctoresse, et à noter les possibles marques de lait maternisé qu'elle me recommandait de lui donner, en complément, le temps que je récupère un peu.
Hier soir, en larmes, j'ai essayé de ne pas entendre les cris de surprise de mon fils à qui une autre donnait un biberon de lait qui n'était pas le mien, et qui a enfin apaisé sa faim...

Lait maternisé

21 février 2009

Vacances, j'oublie tout

Quitter la région parisienne pour la première fois depuis six mois.
Voir l'Amoureux se décontracter un peu à chaque kilomètre qui défile sous les roues, à chaque jour qui passe.
Entendre le souffle régulier de l'Acrobate qui dort dans sa nacelle, sur la banquette arrière.
Le voir s'éveiller, découvrir de nouveaux visages, un nouvel environnement, sourire.
Maudire les coliques qui le tourmentent, compagnes fidèles, et souffrir de ne pouvoir souffrir à sa place.
Penser à elle en passant devant les Machines de l'Île, à Nantes. Et puis à elle et à elle en réfléchissant aux boutiques à visiter, aux plaisirs à se faire dans la Ville Rose, dans une dizaine de jours.
Ne pas compter les jours qui restent, pour une fois, parce qu'ils sont nombreux encore.
Profiter.
Tout simplement.

L'acrobate, 16 février 2009

13 février 2009

Blasée, un peu...

Retour de courses pré-vacances (rassurez-moi : il n'y a pas que chez moi qu'il semble toujours manquer un truc pour le trajet à la veille du départ ??...), cet après-midi, 16h30. Message sur le répondeur : "Allô, Mme Crobard ? Bonjour, c'est le Cabinet du Maire de Trucmucheville. Je vous appelais car le Maire souhaiterait vivement vous rencontrer pour un entretien. Pourriez-vous me rappeler très rapidement, s'il vous plaît ?"

Blasée.

Parce que cet appel, ou son cousin, ou son frère, j'en ai rêvé pendant des mois, je l'ai espéré, je l'ai attendu...
Et c'est maintenant, alors que je m'apprête, heureuse, à passer six mois de plus avec mon fils, qu'on vient m'agiter sous le nez la perspective d'un boulot (enfin) intéressant, (enfin) dans mes cordes, juste à côté de chez moi. Qui plus est, la veille de mon départ pour trois semaines et demi de vacances...

Y'a pas, parfois, y'en a un, là-haut, qui a un sens de l'humour qui me passe un tantinet à côté, si vous voyez ce que je veux dire !...

12 février 2009

Tombé au champ d'honneur

Il m'a accompagné tout au long de mon  congé pré-natal prolongé, souvent mis en attente pour cause d'autres impératifs à échéance moins flexible (un anniversaire, une naissance, ça ne se négocie pas !), mais jamais complètement délaissé. Je me souviens de rangs et de rangs de côtes enchaînés avec comme leitmotiv, "quand ce sera fini, je pourrai enfin me remettre à mon February Lady Sweater !"...
Il a pris quelques rangs lors des visites de contrôle post-DPA, quelques centimètres le jour de Noël, quand nous avons passé la journée en salle d'accouchement, à surveiller ce qui s'est finalement révélé être un faux-travail. Il était à nouveau présent le lendemain, quand nous sommes revenus pour ce qui devait être un déclenchement, et qui fut une naissance naturelle - mais cette fois, le sac est resté intouché. D'autres centres d'intérêt mobilisaient mon esprit.

FLS n°1

Depuis, il n'avait pas avancé - tombé au champ d'honneur de la maternité. Une, deux, puis cinq, six, bientôt sept semaines sans toucher une paire d'aiguilles à tricoter... Je sais qu'une trop longue attente est néfaste à n'importe quel tricot commencé : plus on attend, et plus on a de chances d'avoir modifié sa façon de tricoter, une tension un peu plus soutenue, une tenue légèrement différente des aiguilles...
D'ailleurs, c'était déjà visible au niveau des bordures : entre octobre et décembre, j'avais oublié comment j'avais pris les mailles lisières, et n'avais pas réussi à retrouver la même méthode, malgré plusieurs essais. Pour un autre ouvrage, ç'aurait pu être un détail ; pour celui-ci, tricoté d'une pièce et où les bordures formaient les pans du gilet, je ne voyais que cela...

FLS n°1, détail des bordures

Cette semaine, mon FLS est retourné à l'état de pelotes. Requiescat in pace.

Le FLS n°1 en cours de détricotage

Mais tel le Phénix, c'est sûr, il renaîtra de ses cendres !

D'ailleurs, depuis quelques jours, les doigts me démangent à nouveau, et l'envie de feuilleter des ouvrages de modèles et d'aller faire un tour dans mon stock me revient... Et non, ça n'a bien sûr  rien à voir avec le fait que des amis nous aient offert ceci en guise de cadeau pour la naissance de l'Acrobate :

Couverture de livre

Non. Bien sûr que non...

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11 février 2009

Découverte... en beauté !

Premier biberon pour l'Acrobate, qui découvre que, si le lait n'a pas changé, les bras de son Papa peuvent désormais être source de nourriture.
Et pour l'occasion, il fallait bien le plus beau de ses bavoirs, non ??...

1er biberon
Bavoir "Eléphant" by Telle

8 février 2009

Un autre rythme

EnveloppesLe courrier, déposé au bureau de poste samedi matin, ne partira pourtant que lundi : nous avons raté la levée. Officiellement, ma lettre arrivera donc trop tard pour pouvoir prendre effet comme je le souhaite. Mais, là-bas, ils sont prévenus, et la jeune femme chargée du suivi des arrêts m'en a assurée vendredi, quand j'ai découvert que je ne disposais pas de cinq semaines encore pour me décider, mais de vingt-quatre heures à peine : "Oh, du moment qu'elle arrive en début de semaine, ce n'est pas bien grave !"

Alors, vendredi soir, au retour d'une longue journée de travail pour l'Amoureux, la décision, déjà évoquée auparavant, et laissée en suspens, a cette fois été prise, ensemble : nous n'attendrons pas une hypothétique et improbable place en crèche au printemps. Notre petit Acrobate restera à la maison avec sa maman six mois de plus. Ou sa maman, avec le petit Acrobate. "Congé parental d'éducation". Reste à déterminer qui éduque l'autre...

Ai-je le droit de dire qu'elle m'a fait peur, cette décision ? Oh ! pas tant pour l'aspect "mère au foyer". Je ne crois pas que ce serait un choix de vie judicieux pour moi dans le long terme, mais pour six mois, six mois de printemps et d'été, six mois de jours qui rallongent et embellissent, six mois à regarder s'éveiller à la vie mon tout, tout petit bébé, je ne me pose pas trop de questions. Il en irait peut-être autrement si j'avais un travail passionnant et épanouissant, ou si je savais que mon absence laisserait un vide tel au sein de l'équipe que c'en serait un réel problème. Je sais que ce n'est pas le cas, pas au plan professionnel en tout cas.
Financièrement, la solution ne nous reviendra vraisemblablement pas plus cher que la crèche : le salaire de l'Amoureux étant bien supérieur au mien, nous relèverions sûrement d'une des tranches les plus élevées du quotient familial. Il est donc probable que le coût de la crèche serait à peu près le même que le manque à gagner entre mon petit salaire et les allocations versées par la CAF pour les six premiers mois du congé parental. Seule différence (mais qui, psychologiquement, fait toute la différence) : au lieu que les sous rentrent des deux côtés, et que ce soit un chèque tiré sur le compte commun qui vienne nous soulager des frais de garde du bébé, ledit compte commun sera "seulement" moins alimenté de mon côté, faisant peser l'essentiel des charges financières sur les seules épaules de l'Amoureux. On est d'accord, au final, le résultat est à peu près le même - mais dans ma tête, c'est très différent, déjà...
Alors ? pas de regrets d'un point de vue professionnel (au contraire, cette parenthèse devrait aussi me permettre de mettre les choses à plat de ce côté-là, et de chercher un nouveau poste, plus en adéquation avec mes attentes et mes besoins), pas de différence au niveau financier... Où est donc le problème ?

Non, ce qui m'a fait peur, c'est le regard de l'Amoureux sur ce "rab de congés". Fantasme négatif né de mon histoire passée, à l'ombre d'un homme vénéneux, qui avait érigé au rang d'art le dénigrement de l'autre.
Alors, dans ses yeux, j'ai eu peur de lire "parasite", ou "mère poule". Dans ses yeux, j'ai eu peur de lire une critique, un jugement.

Il m'aura fallu insister pour discuter de ce choix avec lui, entendant dans son acceptation rapide (trop rapide ?) une résignation à une solution qui lui aurait été imposée. Il m'aura fallu lui dire mes peurs et mes craintes, lui parler à nouveau des fantômes qui hantent encore mon coeur et ma tête, il m'aura fallu accepter une nouvelle fois de m'ouvrir, de me livrer en confiance.
Et une nouvelle fois, ses bras se sont ouverts pour accueillir ma peine et mes pleurs, et son coeur a répondu au mien, pour me dire que si la conversation se terminait si rapidement, ce n'était pas parce qu'il la fuyait ou qu'il subissait, mais tout simplement parce qu'elle n'avait pas lieu d'être à ses yeux, que plus il y avait pensé, et plus cette solution lui avait paru être la meilleure, pour l'Acrobate, pour moi, et pour lui, qu'il était soulagé de savoir notre fils avec moi pour six mois de plus, plutôt qu'avec des étrangers, heureux de savoir que nous pourrions passer un peu plus de temps tous ensemble aux prochaines vacances, qu'avec un peu de chance, ce serait aussi l'occasion pour moi de reprendre pied dans la vie professionnelle dans de meilleures conditions...

En septembre, je laisserai mon fils à la garde de quelqu'un d'autre. D'ici-là... D'ici-là, je compte bien vivre sur un autre rythme, celui de sa vie qui commence, et engranger les moments de bonheur, comme autant de doux et chauds petits cailloux à garder dans ma poche et à faire couler entre mes doigts des jours moins roses...

5 février 2009

Lassitude et futilités

Parce que la fatigue pèse sur mon dos et sur mon âme, me faisant voir le monde aussi gris que le temps que je découvre à travers mes fenêtres.
Parce que je recommence à ne voir que les défauts de ce corps marqué par la grossesse, en oubliant la cause et le résultat de toutes ces agressions.
Parce que, si je n'y fais rien, je sens qu'un grand trou sombre me guette ; parce que, déjà, j'ai peur du regard inquiet que pourrait poser sur moi la sage-femme qui m'a suivie "avant", et que je vais revoir, tout à l'heure.
Parce que la vie, c'est aussi des futilités.

Tout à l'heure, j'irai couper la masse hirsute et informe qui couronne pitoyablement ma tête, avec l'espoir que ce nouveau visage m'aidera à refaire la paix avec moi-même...

2 février 2009

Marquée

De sa vie toute nouvelle, la mienne restera marquée à tout jamais.

doudouIl y a les petites choses qui font sourire ou rire, qui vous disent à quel point vous êtes en amour avec ce petit être issu de vos entrailles - la fatigue et l'énervement qui s'envolent au moindre de ses gazouillis, les larmes dans vos yeux en l'entendant pleurer de douleur quand les coliques frappent, encore et encore, le laissant misérable et épuisé, le fourmillement désormais familier au bout des seins quand c'est la faim qui le pousse à appeler...
La semaine dernière, quand il s'est enfin endormi dans sa nacelle, bercé par le mouvement de balancier d'une poussette manipulée par son papa, au terme d'une soirée éprouvante, c'est bien moi que son doudou est venu consoler de ce couffin vide à côté de mon lit, de cette solitude toute neuve, déchirante. Même pas honte. Enfin, pas trop...

Et puis il y a les traces physiques, éphémères ou plus permanentes - ces zébrures violettes, si impressionnantes sur mes hanches, plus fines mais tout aussi désolantes sur mes cuisses et mon ventre, ultime souvenir de son passage vers une vie nouvelle ; la raideur de mon coccyx et de mon sacrum, en fin de journée, quand la fatigue commence à peser ; et cette douleur vive, si vive, à l'épaule gauche, l'épaule du bras sur lequel il aime tant reposer en position ventrale quand les coliques viennent le déchirer.
Cette douleur, d'abord intermittente, et désormais permanente, qui accompagne chaque mouvement, et me fait appréhender la prochaine colique, maintenant que nous sommes à nouveau seuls tous les deux toute la journée...

27 janvier 2009

31 jours

BougieVoilà maintenant un mois qu'il partage notre vie, ou plutôt, que nous vivons au rythme de la sienne, si neuve, si pleine. Un mois, alors qu'il me semble qu'il a toujours été là, que les heures de travail préalables à sa naissance n'ont existé que dans un rêve, à des années-lumière d'ici...

Un mois que nous le regardons grandir, et changer chaque jour, s'éveiller et embellir (à nos yeux de parents très objectifs !). Un mois que nous remercions le Ciel de n'avoir à déplorer, pour tout souci de santé, qu'une très féroce crise d'acné du nourrisson. Pour le reste, Monsieur l'Acrobate se porte comme un charme, a pris un centimètre par semaine en moyenne, et plus d'un tiers de son poids de naissance en rab'. Quant à nous, nous regrettons nos nuits, du temps béni où nous arrivions à enchaîner plus de deux heures de sommeil d'affilée... jusqu'à ce qu'un sourire de lui vienne nous faire oublier tout le reste.

Un mois que nous faisons connaissance, un mois que nous le découvrons, un mois que nous nous  découvrons aussi, mutuellement et personnellement. Moi qui n'ai jamais eu la patience comme qualité principale, je me découvre des ressources infinies, s'il s'agit de lui. Peut-être parce que je garde présent à l'esprit qu'il n'a que quelques semaines, et qu'il n'a encore d'autres repères que nous. Si même nous, nous venons à lui faire défaut, que lui restera-t-il comme certitudes, comme points d'ancrage pour avancer dans la vie ?
Alors non, je ne laisserai pas mon enfant pleurer "pour qu'il se fasse les poumons" ou parce que "sinon, il va vite devenir capricieux". Je ne lui refuserai pas mes bras, ni ceux de son père, si c'est ce dont il éprouve le besoin. Je lui offrirai mon sein quand il le souhaitera, puisque j'ai choisi de l'allaiter, et peu m'importe que ça ne fasse "qu'à peine deux heures qu'il a mangé !". Non, je ne le brimerai pas, sous prétexte qu'il faudrait "lui apprendre la vie". Non, je ne lui apprendrai pas tout de suite que, de l'autre, il faut d'abord escompter du mal, et qu'on ne peut compter que sur soi-même. Ce n'est pas ainsi que je vois la vie ; ce n'est pas ainsi que j'aimerais qu'il la découvre. Il a bien le temps de l'apprendre plus tard.
Et malgré les tensions passagères liées à la fatigue, son père et moi continuons d'être du même avis dans ce domaine - alors oui, il va vraiment falloir que je suive l'exemple de Nath, et que j'apprenne vite à dire "merde" à certaines personnes un peu trop envahissantes... (et pour certaines, je le reconnais en toute humilité, c'est pas gagné... N'est-ce pas, Maman ??!?)

Edit : en guise de musique de "mensiversaire", un morceau découvert par hasard, sur un CD caritatif offert par la mère de l'Amoureux, et qui a l'étrange pouvoir de calmer l'Acrobate quand il cherche le sommeil - surtout si sa maman danse en le tenant dans ses bras ! ;-)

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