Si ça continue, faudra qu'ça cesse !...

La réussite à un concours, en décembre dernier, nouvelle partagée uniquement avec les quelques personnes qui avaient montré un intérêt pour ce que je faisais pendant que je le préparais - dont Elle. La décision, alors, de ne pas faire de demande de nomination dans ma collectivité : pas envie de rester dans le service dans lequel je suis, pas vraiment d'autres perspectives ici - pourquoi faire une demande, dans ces conditions ? Et puis son refus de me laisser partir sans avoir essayé de me retenir - les missions confiées* comme autant de jalons posés, la mention au Big Boss de l'origine des documents par lui visés, de ma réussite au concours, aussi. Il s'est étonné de n'avoir encore reçu aucun courrier de ma part lui demandant de valider mon nouveau grade, et un rendez-vous sur un autre sujet nous a donné l'occasion d'en discuter.

Je lui ai finalement transmis ma demande, parce qu'Elle m'a ouvert de nouvelles perspectives. Je lui ai expliqué pourquoi je ne l'avais pas fait plus tôt, et ce qui m'avait poussée à changer d'avis. Je lui ai dit, aussi, que je n'accepterais pas un poste me laissant sous l'autorité hiérarchique de ma chef actuelle ; il m'a répondu qu'il n'en était pas étonné, au vu de ma feuille de notation et des commentaires qu'elle portait. Il a posé des questions, j'ai refusé de révéler certaines vérités (peut-être aurais-je dû ? Mais "qui a trahi, trahira". Il sait. Il n'a pas besoin que je lui dévoile tous les détails de l'horreur quotidienne : il sait. Ca l'arrange juste de "ne pas savoir", parfois...), j'en ai laissé échapper d'autres.

Je ne changerai pas de poste tout de suite. Je suis stagiaire pour un mois encore, le calendrier de ce printemps est un peu particulier, et il est urgent d'attendre. Si et quand il me proposera autre chose, ce sera bel et bien autre chose. Mais quand ? Et tiendrai-je jusque là ??...

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Madame de Trémaine est partie hier après-midi en congés pour deux semaines. Sa messagerie électronique m'indique qu'en son absence, je dois contacter ma collègue Anastasia pour toute question relative au service.

La fonction publique a ceci de remarquable qu'elle implique normalement le respect de l'échelle hiérarchique au sein de ses services, et limite donc le recours aux cooptations de copinage. Normalement...

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Je me bats contre la Direction des Ressources Humaines depuis 15 jours pour obtenir la modification de mon nom d'usage. D'une simple demande, je suis passée à une demande justifiée, et, face à un deuxième refus, au motif que "tout changement de situation administrative exige une pièce juridique justificative, à savoir dans le cas d'espèce, le jugement de divorce", j'ai fini par sortir le code civil et la circulaire du 26 juin 1986. Prochaine étape, un courrier de mon avocate ?...

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Allez, on se calme, ça va aller...

* et au fait, le document m'est revenu, validé par le Big Boss, sans quasiment aucune modification... J'ai le droit de dire que j'étais contente... et fière ?

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Edit de 16h15, suite aux premiers commentaires :

Oui, Clothilde, il y a une petite lumière, là-bas, tout au bout. Oui, Lise, ça bouge... sans bouger vraiment. Et la lumière me semble bien faible, bien tremblotante, bien lointaine aussi...
Je ne suis pas une patiente. Je sais qu'il faudra vraisemblablement un mois au moins avant qu'une proposition me soit faite. Et si elle ne convient pas, ou si finalement il ne voit pas où je pourrais lui être utile... eh bien il faudra que je me lance dans la prospection, que je trouve un autre poste dans une autre collectivité, que je demande ma mutation, et que j'accomplisse mon préavis ici. Autant dire, 6 à 8 mois de plus à supporter Mme de Trémaine et ses petites chéries.
Je ne suis pas sûre de tenir 6 à 8 mois de plus...

Mais au moins les choses ont-elles le mérite d'être désormais au clair entre le plus haut échelon de ma hiérarchie et moi, j'imagine. Voir si cela servira à quelque chose, c'est une autre histoire !

Comments

[telle]

Euh, oui, mardi !

[Le p'tit crobard]

Telle : j'ai essayé, j'essaye encore, mais je suis comme toi : je n'y arrive pas. Juste assez pour avoir tenu le coup jusque là - mais est-ce que ça va être possible encore longtemps ??...

[telle]

Je te donnerais bien un conseil (que je suis d'ailleurs incapable de suivre), celui d'être un moment moins consciencieuse, de te partager entre ton vrai toi et celle du travail. Sur laquelle tout glisserait... Rappelle-toi les conseils que nous donnions à Clothilde il y a quelque temps. Tenir, en essayant de jouer un rôle afin que les piques ne t'atteignent pas.

Courage ma belle (et à lundi ! )(Youhou !)

[Lise]

Oufff, ça bouge :-)

[clothilde]

Ca ressemble à un début de bout du tunnel. Suis la lumière, elle apparait.