Perspectives : en attente
Aussitôt dit, aussitôt fait : si le reste est resté en souffrance, la faute à une journée qui devait être calme et qui a été remplie d'imprévus tous plus pourris les uns que les autres, j'ai tout de même réussi à voir Big Boss hier après-midi. Nous avons discuté du poste qu'il avait en tête pour moi, et il a finalement convenu qu'effectivement, la chose n'allait pas pouvoir se faire : l'accepter me laisserait sous l'autorité hiérarchique de Mme de Trémaine, et outre qu'à titre personnel, je m'y refuse, je ne me vois pas réussir à gérer une situation et des responsabilités nouvelles sans son aide et son soutien (que je n'aurai jamais, je ne me fais aucune illusion), ce qui porterait préjudice aux agents placés sous mon autorité, et à la maison dans son ensemble. Ca, plus le problème de timing lié à mon congé maternité, vraiment, je ne représentais pas un bon choix.
On m'a demandé hier si je n'étais pas déçue. En fait, dans l'absolu, je dirais presque "Dommage !", car le poste était théoriquement intéressant - encore une fois, à condition d'avoir le soutien de ma hiérarchie, et son aide pour m'épauler dans la phase d'apprentissage. Mais je n'ai pas la chance de Clothilde :-), et pour le coup, je suis plutôt soulagée. Soulagée, aussi, que les choses soient claires entre le Big Boss et moi, et qu'il ne continue pas à m'imaginer à un poste où je ne serais pas à ma place, risquant par là de nourrir un ressentiment contre moi le jour où il aurait réalisé que ça n'allait pas être possible. Soulagée, enfin, parce que je ne misais pas sur une nomination avant mon congé maternité (je ne vois pas bien l'intérêt de nommer à un nouveau poste, coûtant plus cher à la collectivité et que la personne concernée ne pourra occuper pendant un certain temps, quelqu'un qui ne sait même pas dire quand elle reviendra, n'ayant pas encore de réponse quant au mode de garde de son enfant à naître !), et qu'au fond, je n'y tenais pas, pour pouvoir garder une liberté de mouvement : j'ai jusqu'au 1er trimestre 2009 pour décider si j'ai envie de continuer à travailler pour mon employeur actuel, ou s'il ne serait pas une bonne idée de changer de crèmerie, et d'aller voir ailleurs comment les choses se passent... Pourquoi refuserais-je de me laisser cette liberté de choix ?
Alors, effectivement, je n'ai actuellement aucune perspective d'évolution, professionnellement parlant. Je suis dans une bulle, attentive à ce qui se passe autour de moi (et un peu dégoûtée quand je vois passer des annonces correspondant à ce que je cherche, juste à côté de mon nouveau chez-moi, mais "à pourvoir immédiatement"...), mais sans pouvoir agir. A moi d'apprendre à ne pas focaliser sur les opportunités manquées, pour me souvenir que "tout vient à point à qui sait attendre". J'ai pour l'instant une autre aventure à mener à bien, ô combien plus exigeante, ô combien plus enivrante aussi !...