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Un monde de crobard
17 décembre 2008

L'attente

L'Acrobate, sept. 2008Oh ! il n'est pas en retard. S'il était arrivé aujourd'hui, comme ses parents l'espéraient, il aurait même eu quelques jours d'avance. Non, il n'est pas en retard. Ce sont plutôt ses parents qui sont impatients désormais, sa maman, lasse et fatiguée de cette fin de grossesse. La nuit est tombée ; il ne naîtra pas aujourd'hui.

Dimanche, s'il ne s'est toujours pas décidé, il faudra aller à la maternité, pour que l'équipe de garde puisse vérifier que tout va bien. Lors de la dernière visite, le médecin a été désespérément clair : maintenant, on n'accorde plus guère que trois à cinq jours de dépassement du terme, avant de déclencher artificiellement le travail. Même là, même dans cette maternité si respectueuse des souhaits des parents et du bien-être des nouveaux-nés.

Et elle, ça ne lui dit rien qui vaille, ce déclenchement artificiel. Même si, depuis quelques jours, il y a des moments où tout élément susceptible de provoquer son accouchement lui paraît atrocement tentant... Mais elle aimerait tellement mieux que ce soit lui qui décide de venir, de lui-même ! De lui-même, mais bientôt, quand même...

Alors elle lui parle, pour lui expliquer que non, ce n'est pas de lui et de sa présence au creux d'elle qu'elle en a marre, mais de cette grossesse, avec tous ses petits maux, ses petites douleurs, sa fatigue et son inconfort. Elle lui dit leur impatience de faire sa connaissance, son envie de le découvrir, de le voir, de le toucher, de sentir son odeur, de passer à une autre dimension de cette relation qu'ils tissent depuis près de neuf mois. Elle pose ses mains sur son ventre, là, très bas, pour l'appeler. Elle repense aux cours de préparation avec ces deux sages-femmes si merveilleuses, et visualise le chemin qu'il va devoir accomplir, pour essayer de le guider, en apprivoisant ses peurs à elle, pour ne pas que lui ait peur.

Elle pleure, aussi, comme une enfant, sans savoir si c'est la fatigue, les hormones, ou un vulgaire caprice.

Et elle essaye, une fois de plus, de lâcher prise, et d'accepter que ce sera quand lui l'aura décidé...
Et elle se dit qu'à tout prendre, elle préfère encore cette solution-là à une décision imposée par la Faculté.

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Commentaires
T
C'est vrai, Plume a raison, il est magnifique. Je ne te l'avais pas dit mais l'avais pensé.<br /> <br /> Ca va ?
P
Ca se voit déjà qu'il est beau, c'est fou!<br /> Et si tu faisais un petit tour chez l'ostéopathe?...<br /> bisous
N
Courage ! Statistiquement il y a de fortes chances pour qu'il finisse par sortir, il n'y a à ma connaissance aucun précédent d'éducation d'enfant de 5 ans in-utéro, pas assez pratique pour jouer au foot ! ;-D<br /> <br /> Bisous, j'ai pas l'air là, mais je compatis.
M
J'ai aussi été impatiente à chaque fin de grossesse, et j'ai eu par 2 fois un déclenchement : effectivement ça prend + de temps quand c'est artificiel... Alors autant patienter ... ce n'est qu'une histoire d'heures maintenant :)<br /> <br /> bisous
N
Pour l'avoir vécu quelques fois, cette attente des derniers jours et bien la chose la plus usante que je connaisse. Physiquement et psychologiquement, on ne fait plus qu'attendre. On entreprend rien, on semble bloqué dans une bulle en attendant qu'elle éclate enfin.<br /> Plein de pensées à toi !
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