Du temps pour soi
Alors non, la nuit n'a pas été bonne. Et quand le réveil a sonné, ce matin, l'agression m'a semblée insupportable. Je me suis préparée, plus lentement que je ne l'avais prévu, et j'ai changé mes plans à la dernière minute : la peste soit du tram', aujourd'hui, ce serait voiture, et basta ! Il faisait gris et froid, l'autoroute était bouchée, mon pare-brise ne cessait de s'embuer, ma carte de stationnement était vide, tout comme mon porte-monnaie, et le premier tabac auquel je me sois adressée n'acceptait ni les chèques, ni les règlements par carte bleue de moins de 20 euros. Quant au distributeur de billets le plus proche, il était bien évidemment à l'extrémité opposée de la rue. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas...
Et puis il y a eu sa voix pleine de rire dans l'interphone, sa silhouette fine dans l'encadrement de la porte, son sourire et son entrain. Il y a eu ces quelques heures en sa compagnie, heures fugaces , entre gourmandise et papotages, moments de bien-être et de douceur.
Ce soir, je suis fatiguée, sans avoir vraiment rien fait de ma journée que de m'être laissée dorloter. Mais je n'échangerai cette fatigue-là, née de cette journée-là, pour rien au monde.
Merci, Cécile...
Crédit photo : P. Ramona