Plombée
C'est la fatigue qui pèse, pèse, pèse sur les épaules ; les matins lents où l'on ne parvient pas à secouer la chappe de sommeil qui nous plaque au creux du lit ; la grisaille et la pluie, fine et froide, qui donnent envie de rester au chaud, quelques grammes de cachemire au creux des mains, plutôt que de prendre le chemin d'un bureau où rien ne vous attire...
Hier était de ces jours, et je suis rentrée, le soir venu, avec le moral couleur du ciel - gris et plombé. Sans comprendre...
Parce que d'habitude, cette humeur-là, c'est quand je n'ai rien fait de productif de ma journée qu'elle me tombe dessus. Or, hier, j'ai bel et bien passé près de sept heures à travailler, et à produire - en l'occurence, trois versions du travail qui m'avait été demandé. Alors, est-ce de les avoir transmises sans être sûre de leur valeur ?...
Aujourd'hui encore, le réveil a été pénible, et la matinée se traîne. Sans commentaire, pour l'instant, sur mon travail, et les éventuelles modifications à y apporter...
Quel mauvais esprit me pousse à me malmener ainsi ? Et combien de temps ce parent critique hypertrophié continuera-t-il ainsi à me dénigrer, et à me détruire ?...