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Un monde de crobard
22 janvier 2008

L'arbre qui pense

Tronc et lierreJe sais bien que pour Pascal, c'était le roseau qui était pensant, mais que voulez-vous ? moi, depuis hier soir, c'est à cette histoire d'arbre que je cogite. Parce que l'analogie tape juste. Trop juste, peut-être...

"Vous êtes un arbre. Cet évènement vous a coupée en deux, séparant le tronc et les branches des racines au ras du sol - le tronc, les branches d'un côté, les racines de l'autre. Et vous avez grandi, malgré tout - mais sans ses racines pour s'ancrer dans le sol, quel arbre peut-il être solide, quel arbre peut-il parvenir à pousser droit ? C'est cette liaison entre ciel et terre qu'il vous faut rétablir."

Ses mots résonnent en moi, me renvoyant à des aspects différents de ma vie, que je n'aurais jamais eu l'idée de rapprocher. Mes déménagements incessants, mes expatriations successives, ces relations étranges que j'entretiens avec ma famille, ce manque permanent et la dépendance affective qui en a longtemps découlé, mon divorce aussi, au fond, et jusqu'à cette expression qui me laisse perplexe, faute d'avoir compris comment il fallait faire pour l'appliquer : "donnez un peu de vacances au hamster bourré d'amphétamines que vous avez dans la tête, pensez avec vos pieds !"... C'est que... je ne suis pas bien sûre d'avoir une voie de communication ouverte avec mes pieds, en fait...

Peut-on souffrir d'être un arbre mal enraciné ?

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Commentaires
L
il existe des démarches d'enracinement en qi gong, en yoga ;-)<br /> Bises et bonne repousse
L
Héhéhéhé :-)<br /> Et en bonus, du coup, il est tout prêt pour recevoir des gratouilles sur le bidon - bon plan ! ;-)
T
Un hérisson sans racines mais avec des pics levés vers le ciel, il n'a qu'à se mettre sur le dos, reagarder le ciel et attendre que ses pics s'enfoncent dans le sol, non ?
L
Ce que tu décris, Eric, c'est justement ce à quoi j'espère parvenir un jour, pas trop lointain j'espère : repérer quelles sont les racines qui tiennent encore par un fil, mais qui utilisent ce fil pour me faire souffrir, et les détacher de moi complètement ; repérer celles qui ne tiennent elles aussi que par une fibre, mais me sont nourricières, et les bichonner pour qu'elles se renforcent ; et puis, une fois ce ménage dans l'existant fait, voir quelles sont celles qui me manquent, et faire tout ce que je peux pour qu'elles poussent... On ne force pas la nature, si on peut parfois lui donner un coup de pouce, n'est-ce pas ?...
E
Moi aussi, je suis un arbre déraciné. J'ai coupé les racines, j'ai bien élagué et j'ai replanté, sans plus penser aux racines. En y réfléchissant à présent, je me rend compte que certaines vieilles racines qui ne m'avaient jamais nourri auparavant se sont fortifiées. Celles qui m'avaient hélas trop longtemps et surtout si mal nourri n'ont plus repoussé. mais les vraies nouvelles racines, elles sont venues d'elles-mêmes...
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