Entre deux eaux

Une toute fin de soirée, la fatigue qui pèse, lourdement. Mouvement, destination : le doux confort de la couette. Et puis, en cours de route, l'envie soudaine de se glisser dans une autre chaleur. Et la baignoire qui se remplit, doucement, tranquillement, petit luxe rare et précieux.

Se glisser dans l'eau, bien chaude d'abord. Puis, quand le corps s'est habitué et que la douce brûlure initiale devient source d'inconfort, faire couler de l'eau froide pendant quelques secondes. Tourner le robinet pour couper le flux, et réaliser que, pour une fois, la température obtenue est idéale.

Tourner la tête, observer la chatte, lovée sur sa pile de serviettes mais attentive, et le chien, étalé en toute confiance à quelques centimètres de là, sur la descente de bain. Et profiter, complètement, intensément, de cet instant de plénitude et de perfection.

(Et comme je ne voudrais pas faire de publicité mensongère dans ce billet, il faut bien que j'avoue que ça n'a effectivement été qu'un instant, le retour, peu après, de l'occupant principal de l'appartement y ayant mis un terme prématuré en brisant le silence et le fragile équilibre qui nous liait, lui, les animaux et moi. Comme dirait Calpurnia, la vie n'est parfois qu'un long calvaire... ;-))