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Un monde de crobard
13 novembre 2007

Flux et reflux

Des quintes de toux qui me déchirent la poitrine, des pics de fièvre qui me font rester en t-shirt et pester après ces vieux radiateurs dont les molettes de réglage sont soit coincées, soit tournent dans le vide, des nuits hachées et agitées... Onze jours maintenant que cette bronchite s'accroche. Mais la barre en travers de mon thorax est moins sensible, et j'ai retrouvé une partie de ma voix. A condition d'arriver à juguler un peu l'irritation qui enflamme les muqueuses, on devrait réussir à en voir le bout d'ici la fin de la semaine, tout de même !

Alors, pour une fois, je m'attache à voir les aspects positifs de la situation. Déjà, très pragmatiquement, cela me donne l'occasion de passer plus de temps avec Madame Chat, qui a fait des progrès stupéfiants en termes de sociabilisation. Comme si les blocages qui m'avaient amenée à écrire ce billet n'avaient été que les derniers remparts avant le grand saut... Demain, Monsieur Chien reviendra à la maison, si les grèves ne contrecarrent pas mes projets, et on repartira sûrement pour une période plus difficile d'adaptation à la vie à trois. Mais ces derniers jours ont été tellement riches, tellement prometteurs, que j'y crois. Avec du temps, de la patience, et surtout, beaucoup d'amour, pourquoi n'y arriverait-on pas ?

C'est aussi l'occasion pour moi de m'apercevoir que moi aussi, je progresse, que j'avance dans ma quête de paix et d'équilibre. Il y a quelques mois de cela, je ne savais pas entendre mon corps quand il m'envoyait des avertissements. Aujourd'hui, je suis consciente que cette bronchite n'est qu'un symptôme, et qu'il est préférable que j'en tienne compte avant que mon organisme n'ait à recourrir à des moyens plus brutaux. Ca n'a l'air de rien. Pour moi, c'est énorme.

Je suis retournée voir le médecin, et j'ai aimé son sourire en m'écoutant lui dire mon épuisement, la douleur dans mon corps, la volonté malgré tout dans ma tête, ma lucidité, aussi, devant les obstacles qui m'attendaient. J'ai goûté la tendresse et le soulagement que j'y lisais, après tant de mois au cours desquels elle m'a vu me battre contre des chimères, souffrir, peiner, me noyer dans des verres d'eau comme dans des océans aux fonds abyssaux, mais sans lâcher prise. Et j'ai apprécié le respect qu'elle a exprimé de mes blocages et de mes blessures, plus que je ne peux en avoir moi-même, et sa proposition, alors que je m'étais résolue à l'idée de devoir en passer par là, d'utiliser d'autres outils qu'une béquille chimique pour me battre contre la dépression et le mal-être, et trouver mon propre chemin vers le bonheur, pour me reconstruire...

Roses du désert

Et comme ces roses qui fleurissent au milieu de l'aridité du désert, je savoure ces petits instants, ces petites victoires, en espérant que j'arrive à me souvenir de manière durable de la leçon...

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Commentaires
E
profite et croque à pleines dents chaque instant du flux...
L
Merci, Mesdames ! :-) Vos petits mots me font, comme toujours, chaud au coeur...
L
Elle sont si belles, ces roses :-)
L
De bien bonnes nouvelles que tout ça.<br /> On t'accompagne sur ta route, continue!
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