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Un monde de crobard
10 novembre 2007

La chaleur au coeur

MerciCe billet comme un message personnel. Lise, Telle, Cécile, Luciole, Emmanuelle, et toi aussi, Eric : du fond du coeur, merci pour vos petits mots, vos mots si doux, vos mots si bons, vos mots si chauds...

Ca passera. Tout passe.

Les étouffements semblent s'apaiser, et j'ai enfin réussi à dormir quelques heures la nuit dernière. Au réveil, j'avais l'impression d'avoir un éléphant installé sur ma cage thoracique, et la toux m'a servi de compagne avec une constance désarmante pendant près de deux heures, mais enfin, j'ai pu DORMIR. Bonheur.

Quant à Madame de Trémaine et ses mesquineries, ça fait plus de deux ans que cela dure, avec des hauts et des bas. C'est justement là l'ennui : si elle était toujours abjecte, celles de mes collègues et moi sur lesquelles elle fait peser l'essentiel de sa bile n'aurions aucun scrupule à son égard. Mais elle sait aussi, parfois, se montrer tellement agréable, tellement humaine, qu'on se dit qu'elle ne peut être si mauvaise que cela au fond. Alors, comme aucune d'entre nous n'est véritablement ni mauvaise, ni rancunière, on baisse les armes... et quelques temps plus tard, la reprise brutale des hostilités nous prend de plein fouet.
Les "compliments" sont rares, inexistants en fait, quand j'y pense. Les remerciements viennent, parfois, quand vraiment elle ne peut pas faire autrement, mais, toujours, comportent une flèche du Parthe. Rien ne se fait dans la franchise, tout est dans le sous-entendu. Ses armes favorites sont la dépréciation sournoise et la culpabilisation. Il est donc peu probable qu'elle demande jamais à ce qu'un médecin-contrôle passe me voir : c'est bien plus efficace, bien plus destructeur, de me faire sentir sa désapprobation et son mépris devant mon absence, qui bien sûr, n'est qu'un arrêt de convenance, un supplément de vacances aux frais de la princesse...
Elle a trouvé en moi une proie de choix, et moi, je me dis que ce n'est pas un hasard si j'ai choisi de travailler avec elle, qui ressemble tant à l'homme qui a cherché à me détruire. Quels ressorts jouent donc en moi, quelle est donc la faute que je cherche ainsi à expier ?

Pour répondre à ta question, Lise, j'ai deux solutions pour ne plus avoir à travailler avec elle : réussir les concours que j'ai passés et que je vais passer, et en profiter pour changer de poste, dans une autre collectivité, une autre administration ; ou bien quitter la fonction publique, en cherchant et en trouvant un poste dans le privé. Je travaille aux deux. Mollement...
Je pourrais aussi me contenter d'espérer que le vent soit en train de tourner pour elle, dont l'incompétence commence à trop agacer pour être encore très longtemps tolérée ; elle le sait, elle le sent, et cela explique en partie sa mauvaise humeur et son agressivité de ces derniers temps. Mais l'expérience du passé m'a déjà montré que les intérêts particuliers primaient trop souvent sur l'intérêt général, et il est parfois commode d'avoir un médiocre, incompétent mais qui ne fait pas de vagues, comme chef d'un service sensible... Alors, si elle doit perdre son poste d'ici quelques mois, il est plus que vraisemblable que je n'en pleurerais pas. Mais je ne compte pas dessus non plus. Pour que je sois débarassée d'elle, la balle est donc dans mon camp ; il n'y a "plus qu'à"  m'y mettre !...

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Commentaires
E
dans ton article je vois une manipulatrice et une victime...<br /> Tu trouveras de la littérature sur ce sujet...<br /> Prends-en conscience, renforce-toi, ne sois plus dans ce rôle-là... mais ne te laisse pas détruire.<br /> Bises
E
Ce genre de personnages existe malheureusement. Il s'agit généralement de personnes ayant été marqué par la vie, et qui se sont raidis, et utilisent leur pouvoir pour faire payer à d'autres, les plus fragiles bien sûr, leurs souffarnces ou désillusions passées. Leur attitude s'appelle harcèlement moral. J'ai indirectement connu ce genre de personne qui rendait insupportable la vie professionnelle de leur subalterne. Sauf que la personne en question a fini par payer. Parce que les gens ont parlé, que les syndicats ont été informés, que le personnel a fait des recoupements, permettant aux langyes de se délier, le constat a été fait des dépressions entrainées durant les dernières années dans les services où la personne avait eu une responsabilité et elle a été reconnue responsable de harcèlement moral. La peur, seulement la peur avait empêché qu'elle puisse poursuivre ses exactions : ces personnes savent à qui elles s'attaquent et jouissent du plaisit d'humilier avec un sentiment de totale impunité car elles savent que leurs victimes se tairont et subiront... jusqu'au jour où... mais combien de destructions de coeurs avant ce jour libérateur ?
L
J'aime bien tes questionnements, tu es sur la bonne voie.<br /> Continue!
L
Et travailler sur ce qui fait que tu as cette relation-là avec elle (lui ?) c'est en cours, ou c'est trop tôt ?...voire sur ce qui ferais que ta posture change ?<br /> Je t'embrasse
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